Si vous aimez le style industriel vous connaissez certainement cette lampe d’atelier mythique avec son design spécifique reconnaissable entre toute : la fameuse lampe JIELDE.
Dans cet article je vais vous expliquer sommairement les grandes étapes pour restaurer ce type de lampe si vous en avez une en projet.
Petite histoire de la lampe Jieldé :
La Jieldé a été élaborée en 1952 par un certain Jean-Louis Domecq, le nom de la marque provient de ses initiales JLD, transformées en « Jieldé » pour plus de lisibilité. Ce mécanicien de la région lyonnaise, découragé de ne pouvoir trouver une lampe pouvant s’adapter à ses besoins et à son plan de travail d’ouvrier, décida donc d’en fabriquer une lui même.
Il conçoit alors une lampe articulée modulable, en y intégrant une innovation qui fera le succès de cette lampe : l’absence de fil électrique dans les articulations. C’est très ingénieux car cela permet à la lampe de pouvoir tourner dans toutes les directions sans qu’aucun fil ne s’enroule.
Les lampes Jieldé continuent aujourd’hui d’être assemblées à la main dans des ateliers de la région lyonnaise, elles sont numérotées à l’aide d’une plaque rivetée qui en fait un produit unique et en garanti l’authenticité.
La restauration :
La peinture d’origine de la lampe don je me suis occupé était un vert olive. Pour sa restauration, je vais la décaper et lui appliquer une finition graphite qui la mettra en valeur.
Il faut d’abord commencer par démonter et décaper toutes les pièces pour enlever l’ancienne peinture, ici avec du produit décapant pour métaux. Mais il serait aussi possible de sabler ou poncer ( le ponçage étant la plus fastidieuse des trois techniques).
Il faut également vérifier la partie électricité de la lampe en contrôlant l’état de la douille, du bouton et des fils. Sur la mienne je n’ai rien eu à faire à ce niveau, mais c’est important de bien vérifier ces points et faire le nécessaire si besoin afin de ne pas prendre de risques.
Parfois il est aussi nécessaire de refaire l’intérieur du globe quand il est trop abimé. Pour ça il faut le décaper et le dé-cabosser si besoin, puis le repeindre en blanc avec de la peinture haute température en bombe pour que cela résiste à la chaleur d’une ampoule à incandescence.
Une fois que toutes les pièces sont décapées, je peux passer au graphitage puis tout remonter pour la réassembler.
Enfin, pour pouvoir poser la lampe sur un bureau ou un meuble, je fabrique également un support en me servant d’un volant moteur de voiture usagé que je graphite également. Il serait aussi possible d’utiliser en guise de support un vieux disque de frein par exemple.